Un avaloir de cheminée, à quoi ça sert ?
L’avaloir est la partie interne de la hotte qui surplombe l’âtre d’une cheminée à foyer ouvert. Il est de façon générale, de forme tronconique, permettant ainsi le bon fonctionnement de la cheminée.
Des avaloirs sur mesure sont souvent nécessaires pour s’adapter à la forme et au type de votre cheminée à foyer ouvert. Afin de minimiser les perturbations quant au tirage des fumées et prévenir tous les risques qui lui sont liés (bistre, refoulements …).
La pose d’avaloir se faisait initialement par les âtriers, métier qui, de nos jours, tend à disparaître, pour laisser cette conception à nos chers maçons (bien que certains cheministes le fassent encore lors de la conception / pose du conduit et de la hotte).
Les différents matériaux des avaloirs de cheminées
Regardons ensemble les 2 types de constructions pour la mise en place d’un avaloir.
La Construction traditionnelle
Lors de celle-ci, l’avaloir est maçonné. Il est généralement constitué avec :
- des briques
- de la pierre
- des moellons
- des matériaux réfractaires
Sa surface est ensuite enduite de chaux (ou de mortier réfractaire selon vos préférences / besoins), pour obtenir une surface d’évacuation adaptée aux fumées et ainsi minimiser au maximum l’adhésion des suies aux parois.
Construction moderne
Aujourd’hui, la plupart des avaloirs sont fabriqués en fonte ou en acier, pour des raisons techniques et économiques :
- Permet de s’adapter aux pièces plus basses des constructions modernes (l’avaloir étant par conséquent plus proche du foyer, il doit savoir supporter des températures plus élevées et parfois même subir des chocs thermiques dû au contact avec l’air frais de la pièce).
- S’adapte mieux aux cheminée préfabriquées qui sont plus formatées en taille et formes.
- En utilisant des avaloirs en acier, les industriels ont réussi à faire baisser les coûts tout en conservant une qualité et une durabilité d’utilisation.
Les formes & dimensions des avaloirs de cheminées
La forme et les dimensions de l’avaloir ne sont pas sans raison, pour faire simple, l’avaloir doit :
- avoir une hauteur égale à la hauteur du foyer et des pentes d’au moins 60°
- permettre un débit d’environ 400 m³ par heure et par m² de foyer
- respecter un rapport de 1/9 entre surface de conduit et surface ouverte
- résister à des températures approchant les 500°C
- résister aux chocs thermiques


La pose d’un avaloir de cheminée traditionnel
Le plus souvent, vous pouvez emboîter l’avaloir en le scellant dans du mortier coffré, cependant il existe d’autres moyens pour l’assemblement des avaloirs en acier ou en fonte :
- à sec avec emboîtement,
- avec du mastic réfractaire,
- avec un bourrelet de fibres minérales,
- avec du mastic réfractaire et un bourrelet de fibres minérales.
- Chargez l’avaloir au moyen d’un boisseau alvéolé à double paroi : à sceller lui aussi, dans le cadre en cornières boulonné en partie supérieure de l’avaloir.
Le montage répond à des règles de mise en œuvre strictes (document technique unifié / DTU 24.1).
Les joints doivent être réalisés avec :
- soit un mortier de ciment alumineux fondu dosé à 600 kg / m de sable sec,
- soit un produit titulaire d’un Avis Technique 4 favorable délivré pour cet usage.
Les joints doivent être réalisés avec :
- soit un mortier bâtard ou à base de ciment alumineux fondu dosé à 600 kg/m de sable sec,
- soit un produit titulaire d’un Avis Technique 5 favorable délivré pour cet usage.
La pose d’un avaloir métallique
Attention : L’avaloir ne doit pas être solidaire de la maçonnerie supérieure qui l’entoure car la stabilité de l’avaloir doit être assurée indépendamment du conduit tout en permettant sa libre dilatation !
Dans le cas d’un avaloir métallique, l’interposition d’un joint en fibres minérales entre l’avaloir et son support permet la libre dilatation.
Dans le cas d’un conduit métallique, la liaison de l’avaloir au conduit de raccordement est réalisée par une pièce de raccordement adaptée qui doit permettre un emboîtement d’au moins 40 mm.
L’avaloir repose sur les jambages ou sur le coeur ou contre-coeur (ou corbeaux ou fronton) par l’intermédiaire d’un lit :
- soit de mortier bâtard dosé à 200 kg de ciment CEM II et 200 kg de chaux hydraulique NHL, NHL-Z, HL par mètre cube de sable sec,
- soit de mortier de ciment alumineux dosé en volume par trois parts de sable pour une part de ciment.
Si nécessaire, l’avaloir est isolé thermiquement de la hotte, de manière à ne pas compromettre la bonne tenue de la hotte.
L’avaloir de l’âtre existant ne doit pas être équipé d’une trappe d’obturation. Dans le cas d’une réhabilitation d’un âtre avec un appareil sans avaloir, la trappe d’obturation pré-existante doit être démontée.
Vous pourrez retrouver la totalité des règles en vigueur dans notre livre blanc de façon détaillée, joint ci-dessous ((document technique unifié / DTU 24.2 P1-1).
NF_DTU_24.2_P1-1 Travaux D’âtrerie
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